Mon mouvement oriental est l’élan qui structure ma matière de l’interieur, je me glisse dans les traces des orientations qu’il m’offre, il m’accompagne et me soutient dans les formes que nous créons ensemble »
Née à Beyrouth de père libanais et de mère viennoise, j'ai grandi dans les villes du sud, Tyr et Sidon. A l'âge de trois ans, ma mère m'inscrit au cours de danse classique d'Annie Dabat à Beyrouth et je me sens attirée par "le besoin d'absolu" et la rigueur qui émanent de cette discipline. A l'adolescence j'ai retrouvé la puissance d'ancrage, la liberté et la joie de vivre de nos danses traditionnelles.
Danser devenait un instantané de mon rapport à la vie, à l'immédiat!
Durant les années de guerre, à partir de 1974, je m’initie à la scène avec la compagnie « Caracalla », dont le travail inspiré par Béjart et Martha Graham, allie expression identitaire et danse contemporaine. Je participe ainsi pendant dix ans à la création de quatre spectacles, qui donneront lieu à des tournées internationales. En parallèle je fais des études aux Beaux Arts de Kaslik.
Il me faudra attendre l’exil à Paris en 1984, pour que l’urgence d’une recherche plus personnelle s’impose. Coupée désormais de mon milieu d’origine, je ressens le besoin de me réapproprier la gestuelle orientale, de m'entourer d'artistes qui sont dans la même démarche de recherche. Ainsi naquit, en 1989, l’association du" Centre de Danses Orientales".
Enseignements, stages et ateliers chorégraphiques, ainsi que diverses créations de spectacles, seront les outils d’une investigation perspicace, curieuse et foisonnante de la forme et du legs traditionnel, avec toujours cette envie d’universalisme et de partage.
En 1996, je reprends une formation en fasciathérapie, et des études en somato-psychopédagogie et art thérapie au collège international de la méthode Danis Bois.
Cet enseignement m’inspire la création et la mise en pratique des outils du « Mouvement Oriental », dans le sens d'«ORIENTALITE CORPORELLE», faisant écho au mouvement subjectif (tel que décrit par Danis Bois), vecteur du sensible et du vivant.
Donner du sens à la forme en retrouvant sa motivation première et remonter ainsi au projet initial ; c’est un voyage qui m’a menée et me mène toujours vers l’expérience intérieure, lieu de l’émergence du mouvement : le corps. Le corps sensible, le corps éprouvé comme lieu d’ancrage de l’expressivité. Ma danse s’est bien évidemment nourrie et épanouie à ce propos.
Ma danse que je voudrais lieu de transmission de l’humain. »…………. SB.
http://www.cdo-dansesorientales.com